Exposition Couleurs 2018
Exposition Couleurs 2018
Prenez le temps de rédiger une introduction courte, intéressante et pertinente.
ACCROCHAGE 2
CLAUDE STANISLAS MARI KUROSAKA VIRGINIE VANDERNOTTE JOSÉ LUIS DA ROCHA 12/17 ^^01/18
Accrochage n°2 Couleur.
- La couleur est une actrice de nos états d’âme, discrète, l’air que l’on respire, une compagne dont la lumière éveille nos mélancolies, attise nos joies. Simple constante vitale et humble que l’on révère ou que l’on ignore, la couleur trouble les certitudes qui habitent nos esprits.
- La couleur jouée en interprétation libre déploie une puissance constante,
Dans les toiles du peintre récemment décédé José (Z) Luis Da Rocha, exposé en 1986 à la Galerie Parisienne Lamaignère-Saint Germain. Une œuvre qui s’inscrivait alors dans le sillage actif de la nouvelle figuration libre. Une peinture bavarde, narration d’événements fortuits, jeu de l’oie aux associations d’idées qui sont autant de notes transcrites à la va-vite, des mémos actifs graphiques entre le pense-bête serrant derrière les paupières des trames d’innombrables fables nées de l’instant, celles que l’on tente de se remémorer au matin par suite à la débauche des songes, ces communications nébuleuses exposant nos fantasmes. L’artiste Z D R composait autant d’éléments dans des ensembles de formes, des esquisses toutes voiles déployées pour des voyages en terres de visions, là où s’accomplissent les désirs et les fantasmes.
- La couleur sauvage, à peine contenue, ce sont dans les formats réduits des toiles et des encres de Virginie Vandernotte, une manipulation des accidents, un lancer des motifs, traçant de nouvelles appréciations, des sujets d’extension encore ceux d’une rêverie, elle s’exprime par autant d’éléments disparates qu’elle réunies sur un format où leur confrontation agit plus que la simple dénomination d’une action, la définition d’un sujet. Les thèmes entraperçus sur les TTPF (très très petits formats) de Virginie Vandernotte sont réunis comme autant de cartes dont les figures pourraient être celles d’un tarot des illusions. On aura découvert cette artiste dans ces carnets, c’est aussi pourquoi on les reproduit dans cette page.
- La couleur, plus sérieuse, majeure matière aux appréciations murement estimées, pesées, soupesées, dont les valeurs sont transmutées en tons savants et en données mathématiques par Claude Stanislas jeune artiste dan s les années 50 suivant depuis cette découverte, la trop brève carrière de Pierre Charles Bru auteur d’une méthode et d’ouvrages (Esthétique de l’abstraction). Cette façon méthodique de peindre avec la couleur seule ingrédients hors toute sentimentalité, livrant une géométrie dont l’élaboration doit tout à la transformation de la couleur comme la quantification d’une donnée, apportant sur le papier et dans ces toiles une transposition des valeurs métriques au moyen parfois d’une balance générant les courbes mesurées d’orbes savantes et mesurées. Les valeurs des couleurs ainsi calculées, y sont déclinées comme dans une compositions musicales, ce n’est pas un travail d’illustration, mais réellement une composition un outil de travail artistique qui unit les couleurs, les englobant, et épuisant un thème.
- La couleur vivante des huiles et tempéras liant les pigments bruts assemblées dans des compositions évoquant des moments de contemplation, des souvenirs de promenade d’une nature toute à la fois conciliatrice et angoissante. Les toiles et œuvres sur papier réunissant les vies secrètes de Mari Kurosaka sont autant de supports accueillant les vibrations d’un bien être proche de la cabine de contentement, où les émissions de sentiments convoyées par les couleurs comblent et apaisent.
- La couleur comme valeur sacrée d’une communication mystique pour les artistes Tchèques Karel Malich et Vaclav Bostik, tous deux guidés par Miloslav Moucha dans leurs séjours parisiens au mi-temps des années 80, juste avant la chute des blocs de l’est. Les peintres tchèques qui ont été mis en lumière, leurs forces expressive et spirituelle dans des expositions au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et pour l’exposition chorale de 1989 qui ouvrit enfin l’art aux sensations et aux riches et multiples des interprétations d’artistes internationales pour les Magiciens de la Terre au centre Pompidou et à la halle de la Villette.