La nature règne, elle est le sujet, devant l’atelier, Didier Cros en vigie de la nature au plein angle d’horizon à 180° qui emplit ses séjours à Malrieu le Haut. Spectateur qui a le privilège, au premier plan d’un panorama, celui des oiseaux de proies et du lent cours des nuages, des reflets de l’Agout en bas dans la vallée de la Crouzette, où ces paillettes du temps sont offertes au quotidien à l’étude méditative du peintre. La chaine des Pyrénées telle un fil au lointain, dont la grisaille est le présage météorologique des vents et des ondées qui balaient la vallée au creux du Mont Noir.

Les sujets d’inspiration ne manquent pas, ils se portent et s’imposent entre d’autres signes auxquels l’on peut inviter d’autres significations, ce sont des éclats, des volutes, des images dont la succession sur différents supports emporte notre réceptivité. Hibou grand-duc, papillons éphémères aux masques nocturnes ou à la couleur toxique virevoltent charmant. Les herbes, fleurs, brandes, fougères, branches.

La nature impose son sujet, le peintre la révèle en un seul médium, cette encre aux brous de noix, dont l’eau en dilution marque aux tracés révélateurs l’épaisseur des contrastes, le plan, les ombres les volumes se meuvent et s’organisent. Puis avec la révélation d’un apprêt, appliquée d’une couche de cire d’abeille, ou d’encaustique des boiseries fixe sur le support les variations de ses sujets. Les Brandes aux répétions hypnotiques prennent la forme des enfers, comme une allégorie des ensembles, celle des sensations.